Goulven Marie, au départ de la Transat CIC

Goulven Marie, membre de la Lagoped Family a l’honneur de participer avec le class 40 Qwanza à The Transat CIC, au départ de Lorient le 28 avril.

On vous explique ce qu’est la Transat CIC à travers un interview d’avant course.

La Transat CIC se court en solitaire entre Lorient et New York, et fait partie des transat historiques. Le départ est donné le dimanche 28 avril.

La Transat CIC, anciennement connue sous le nom d'OSTAR et de La Transat Anglaise, est une véritable institution dans le monde de la course au large. Depuis 1960, elle écrit l'histoire de la voile transatlantique, reliant Lorient à New York à travers l'Atlantique Nord. Cette épreuve se déroule en solitaire, imposant aux navigateurs de naviguer très au nord pour affronter les dépressions atlantiques, faisant ainsi honneur à sa réputation de course parmi les plus difficiles. Pour cette édition, une quinzaine de Class40, représentant le gratin de la série, sont au départ. Certains skippers viennent chercher leur qualification pour le Vendée Globe, dans la catégorie Imoca, des bateaux de 18m, taillés pour les circumnavigations. Le parcours est simple et pur : une ligne de départ à Lorient et une ligne d'arrivée à New York. Toutefois, les navigateurs doivent rester vigilants et éviter la zone cétacée pour prévenir les collisions avec les animaux marins.

Organisée tous les quatre ans, cette course est la plus ancienne de son genre et a contribué à la renommée de grands marins comme Éric Tabarly. Elle est souvent qualifiée de "mère de toutes les autres" transats. Pour cette édition, c'est la première fois que le Class40 Qwanza, mené par Goulven Marie, prend le départ de cette prestigieuse course. Le départ est prévu le 28 avril, marquant le début d'une nouvelle aventure épique en haute mer.

Fin mars, Goulven Marie s'est lancé dans les qualifications pour la Transat CIC en Méditerranée, une étape cruciale pour se préparer à la prestigieuse course transatlantique. Dès la première nuit, un vent d'est puissant propulse son Class40 au large, le poussant jusqu'aux côtes espagnoles. Toutefois, il doit faire preuve de vigilance pour éviter une tempête se formant devant Marseille. Malheureusement, des problèmes mécaniques surviennent, contraignant Goulven à faire escale à Mataró, près de Barcelone, pour effectuer les réparations nécessaires. Après cette pause forcée, il reprend la mer et passe Ibiza après le troisième jour en mer. La région d'Alicante lui réserve un vent de face tenace, l'obligeant à faire une halte dans la marina de Denia. 

La Méditerranée, avec ses caprices, lui offre ensuite un solide vent de sud-ouest, bien plus fort que prévu, suivi d'une brise de nord-est presque insignifiante, illustrant les contrastes de cette mer capricieuse. Les derniers jours de qualification sont marqués par un manque de vent, offrant l’occasion à Goulven de bricoler pour ajuster la précision des données “vents”. Finalement, il termine sa qualification en solitaire en atteignant Cascais, marquant ainsi la fin de son périple méditerranéen et le début de sa préparation finale pour la Transat CIC.

Après avoir terminé sa qualification en solitaire pour la Transat CIC, Goulven Marie se tourne vers un nouveau défi : la Transat Québec Saint-Malo. Le calendrier de cette course offre un timing idéal pour naviguer sur l'Atlantique au retour de la Transat CIC, fin juin. Pour la qualification à cette seconde épreuve, Goulven est initialement rejoint par trois équipiers pour la traversée du golfe de Gascogne : Philippe, Stéphane et Matthieu.

Cependant, au terme de cette qualification, l'un des équipiers prend la décision de ne pas participer à la Transat Québec Saint-Malo. Cette situation souligne l'importance des qualifications, qui permettent de tester la préparation et la dynamique de l'équipage. Goulven sera finalement accompagné du président de Qwanza - cabinet de conseil en stratégie et transformation - et d'un client, tous deux réalisant le rêve de participer à une transat.

La Transat Québec Saint-Malo (TQSM) est la plus ancienne course hauturière d’ouest en est, sans escale et en équipage. Depuis 1984, elle a lieu tous les quatre ans à partir du fleuve Saint-Laurent entre Québec et Lévis. Les coureurs y rencontrent les courants et marées, avant d’entamer la traversée de l’Atlantique par le nord et éviter les icebergs. Cette année, la Transat fêtera la 10e édition.

Goulven Marie se prépare pour sa prochaine aventure transatlantique, bien qu'il n'ait pas suivi un entraînement spécifique. Sa force réside dans la régularité de sa navigation, s'inscrivant dans la continuité de ses précédentes expériences en mer. Cette Transat Québec Saint-Malo sera en effet sa troisième transat en seulement six mois, après avoir participé à la Jacques Vabre en octobre et effectué le retour en décembre.

Pour Goulven, la récupération est aussi essentielle que la préparation. Il mise sur une préparation physique générale, combinant vélo et escalade pour être au mieux de sa forme. Pas d'improvisation pour le skipper, il veille à être physiquement prêt pour affronter les défis de la course.

L'enchaînement des transats en solitaire et en équipage permet à Goulven de varier ses exercices de navigation. Bien que la navigation en solitaire nécessite une gestion simple de la course, Goulven n'a pas de préférence marquée entre les deux formats. Il souligne que même les petits équipages peuvent ressembler à une course en solitaire, car il y a toujours quelqu'un qui se repose.

En conclusion, Goulven Marie est prêt à prendre le départ de la Transat CIC le 28 avril prochain, porté par l'énergie de son équipe et la confiance acquise lors de ses précédentes expériences en mer. Nous lui souhaitons bon vent et une navigation sûre et performante pour cette aventure transatlantique. 

Restez connectés pour suivre de près cette course palpitante et soutenir Goulven dans cette nouvelle étape de sa carrière de navigateur. D’ici la fin de l’année 2024, Goulven saura nous raconter ses aventures en Atlantique et ses nouveaux projets en mer.